Enquête de la CLCV sur l’alimentation des volailles :
acheter de la volaille d’alimentation 100 % française ou de la volaille bio !
Avec la pandémie du Covid, de plus en plus de consommateurs veulent consommer local et si possible bio. Mais aujourd’hui, nous avons peu d’indications claires sur la composition et l’origine exacte de l’alimentation des volailles. La CLCV a donc mené une enquête sur ce sujet pendant le mois de mai 2021 dans une dizaine de magasins du Finistère.
Il en ressort trois niveaux d’indication sur les dindes et poulets présentés dans ces magasins :
1- La plupart des volailles affichent la mention « volaille française » ou « né, élevé, préparé en France », mention insuffisante car le consommateur n’a aucune assurance ni précision sur la composition ou sur l’origine réelle de l’alimentation.
2- De nombreux producteurs/distributeurs sont un peu plus précis en affichant « céréales locales » ou « nourri aux céréales locales, céréales françaises ». Mais le consommateur ne sait pas si c’est la totalité des céréales ou une partie seulement qui est d’origine locale, ni quelles sont les céréales concernées (soja, maïs, blé, orge ?).
3- Enfin, dans de rares cas, la précision « céréales 100 % françaises » apparaît.
Difficile pour le consommateur de se retrouver dans cette jungle des labels et mentions ! Pourtant, au moment où les députés européens débattent de la meilleure façon de lutter contre la déforestation, pour la CLCV l’étiquetage est essentiel parce que si l’alimentation n’est pas à 100 % française, elle est partiellement importée de pays comme le Brésil, l’Argentine ou l’Uruguay, notamment pour le soja. Le consommateur français est alors responsable indirectement de la déforestation importée. Or selon la FAO, ce sont plus de 13 millions d’hectares bruts de forêt qui disparaissent dans le monde chaque année, accélérant ainsi le dérèglement climatique...
Ainsi, la CLCV conseille aux consommateurs de privilégier l’achat de volaille d’alimentation 100 % française (donc non OGM) ou de volaille bio.
La CLCV va écrire aux différents producteurs et distributeurs de volaille pour leur demander de clarifier l’affichage de l’origine de l’alimentation. Car c’est toute la profession qui doit avancer vers une labellisation uniforme et certifiée par un tiers ou par l’Institut national de l’origine et de la qualité, afin d’offrir au consommateur de réelles garanties qui puissent l’aider dans son choix alimentaire, notamment dans le souci de protéger la planète.