Qualité de l’eau : enfin une bonne nouvelle !
L’ANSES vient de décider d’interdire les principaux usages du S-métolachlore. Ce puissant herbicide se dégrade en métabolites, substances de plus en plus présentes dans les eaux des nappes phréatiques ou des rivières jusqu’à l’eau du robinet, atteignant voire dépassant largement les seuils réglementaires fixés par l’Europe, soit 0,1 µg/litre pour un pesticide. C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs et pour la biodiversité. Il faudra donc que les pratiques agricoles s’adaptent à ce changement, l’une des solutions, comme le prouvent de nombreuses expérimentations, étant de généraliser des productions moins consommatrices de pesticides et d’eau comme le soja, le blé noir, le quinoa, les pois ou le lin.
Il conviendrait maintenant que l’ANSES interdise tous les usages du S métolachlore et tous les polluants de type PFAS qui, compte tenu de leur liaison fluor-carbone qui les rend très stables et peu dégradables dans l’environnement, sont appelées « polluants éternels ». Elles se retrouvent dans l’eau et dans une multitude de produits de la vie quotidienne : emballages alimentaires, cosmétiques, revêtements anti-adhésifs, textiles, mousses anti-incendie, produits phytosanitaires, etc. Les plus connus de ces polluants (PFOA et PFOS) sont employés notamment dans le Téflon comme revêtements anti-adhésifs. La CLCV recommande d’ailleurs de remplacer les ustensiles en Téflon par de l’inox, de la fonte et du verre (voir le site clcv-finistere.fr).