CLCV Union Départementale du Finistère

Chaque année, 4000 personnes en moyenne sont victimes d'une intoxication au monoxyde de carbone, entraînant une centaine de décès. En cause notamment : les appareils de chauffage. En cette période hivernale, voici des conseils pour s'en prévenir

Qu’est-ce que le monoxyde de carbone ?

Quand des matières carbonées (gaz naturel, bois, charbon, butane, essence, fuel, pétrole, propane) brûlent, elles dégagent du dioxyde de carbone. Mais quand la combustion est incomplète, du monoxyde de carbone se forme. Incolore, inodore, sans saveur et non irritant, ce gaz est imperceptible. Il se diffuse pourtant très rapidement et est extrêmement toxique.

Comment y est-on exposé ?

L’ensemble des appareils de combustion de matières carbonées sont susceptibles de produire du monoxyde de carbone quand ils présentent un dysfonctionnement (conduit mal raccordé ou mal dimensionné, vétusté, etc.), qu’ils sont utilisés dans des conditions non conformes à celles prévues par le fabricant (en intérieur ou de façon prolongée), quand la quantité d’oxygène est insuffisante (entrée d’air bouchée, conduit calfeutré, etc.) ou que les matières servant à la combustion contiennent des impuretés (peinture, vernis).

Dans les logements, les principales sources de monoxyde de carbone sont les systèmes de chauffage, de production d’eau chaude et de cuisson non électriques : chaudière et chauffe-eau, chauffage d’appoint, poêle, cheminée, cuisinière, mais aussi brasero et barbecue. Le risque provient également des moteurs des véhicules, de certains appareils de bricolage ou de groupes électrogènes.

Quels sont les signes d’une intoxication ?

Les signes d’une intoxication au monoxyde de carbone varient selon la gravité de l’exposition, de la personne et de la durée. Les plus fréquents sont cependant les maux de tête, une grande fatigue, des nausées et des vomissements. Une intoxication grave peut entraîner une perte de connaissance, un coma voire la mort. Dans sa forme chronique, l’intoxication peut en revanche être peu symptomatique, ce qui rend difficile son diagnostic.

Comment prévenir une exposition ?

haque année avant l’hiver, faites vérifier et entretenir vos appareils de chauffage et de production d’eau chaude et vos conduits d’évacuation de fumée par un professionnel qualifié. Demandez-lui une « attestation de conformité » lors de l’installation, puis, chaque année, une « attestation d’entretien » qui prouve que l’appareil et/ou le conduit sont bien entretenus.

Si vous avez un poêle ou une cheminée, n’utilisez que du bois sans verni ni peinture.

Aérez au moins 10 minutes par jour votre domicile, même en hiver. Ne calfeutrez pas les entrées d’air et systèmes de ventilation mais maintenez-les au contraire en bon état de fonctionnement.

Respectez les consignes d’utilisation des appareils à combustion. Les chauffages d’appoint ne sont par exemple pas conçus pour être utilisés en continu mais seulement de façon ponctuelle. Les cuisinières, braseros et barbecues ne doivent en aucun cas servir pour se chauffer en intérieur. Enfin, n’installez pas de groupes électrogènes et ne laissez pas de moteur allumé dans votre logement, même dans un garage, une cave ou une véranda.

Que faire en cas de suspicion d’intoxication ?

Si vous avez mal à la tête, envie de vomir ou vous sentez mal alors qu’un appareil à combustion est en fonctionnement, ouvrez immédiatement les portes et les fenêtres, éteignez l’appareil en question puis sortez au plus vite de chez vous. Appelez ensuite le 15 ou le 18, ou le 112 sur un portable, le 114 pour les personnes sourdes ou malentendantes. Et ne rentrez pas chez vous sans l’accord des secours.

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Pour plus d'informations et de conseils, prenez rendez-vous avec un conseiller de la CLCV .

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