Chaloupe

Etiquetage nutritionnel : des logos testés à la rentrée

 

Sur 75 % des produits alimentaires préemballés, les consommateurs disposent aujourd’hui d’un tableau nutritionnel mentionnant les éléments suivants et dans cet ordre précis:

   - la valeur énergétique (en kj et kcal),

   - la quantité de matières grasses et d’acides gras saturés (en g),

   - la quantité de glucides et de sucres (en g),

   - la quantité de protéines (en g),

   - la quantité de sel.

Ce tableau devient obligatoire dès la fin de l’année pour tous les produits préemballés, mais il a un inconvénient majeur : il est totalement incompréhensible pour les consommateurs.

La CLCV demande depuis plus de 10 ans la mise en place d’une information nutritionnelle simplifiée complémentaire.

Elle a été entendue par le ministère de la santé qui a annoncé la mise en place en septembre 2016 d’une expérimentation grandeur nature permettant de décider quel logo nutritionnel sera utilisé en France dès 2017.

Ce nouvel étiquetage se veut une aide au consommateur pour l’aider à voir plus clair dans ses achats et contribuer à lutter contre les problèmes de surpoids, de diabète et de maladies cardiovasculaires.

Quatre logos seront testés dans 50 supermarchés pour une durée de 3 mois.

Deux types de logos se démarquent :

   - un logo à 5 couleurs traduisant la qualité nutritionnelle globale du produit : vert pour les aliments les plus équilibrés, rouge pour les plus gras, les plus salés ou les plus sucrés. Ce logo a reçu un avis favorable du Haut conseil de la santé publique ;

   - un logo qui met en avant la fréquence de consommation conseillée des aliments avec des triangles de couleur, de « très souvent » pour les fruits et légumes jusqu’à « occasionnellement » ou en « très petite quantité ». Ce logo a la préférence des industriels.

Cependant les industriels, comme les distributeurs, s’opposent à une présentation trop discriminatoire des produits alimentaires ; ils ne seront pas tenus de s’y soumettre et ce nouveau logo restera facultatif. Il constituera toutefois une avancée dans le droit à l’information du consommateur et dans le domaine de la santé publique.

Etiquetage de l’origine
Crèmes dessert, raviolis, pizzas : les grands oubliés de l’expérimentation !

 

En Europe, 70 % des consommateurs souhaitent connaître l’origine de leurs aliments . Et la demande est encore plus forte lorsqu’il s’agit de produits alimentaires à base de viande ou de lait, comme l’ont montré des rapports de la Commission européenne. Côté français, même constat. Notre enquête de 2013 montre en effet que la plupart des consommateurs souhaitent connaître l’origine des principaux ingrédients des plats cuisinés.

Depuis des années, la CLCV réclame davantage de transparence concernant l’indication de l’origine des produits transformés. Ceci dans le but de rendre la chaîne alimentaire moins opaque et de restaurer la confiance des consommateurs, largement mise à mal depuis le scandale de la viande de cheval.

Elle a donc accueilli très favorablement la mise en place d’une expérimentation française début 2017 relative à l’indication de l’origine du lait, mais aussi du lait et des viandes utilisés en tant qu’ingrédients.
Toutefois, l’arrêté publié très récemment fixant les seuils à partir desquels les produits devront mentionner l’origine est en deçà de nos attentes.

Concernant le lait, le seuil de 50 % nous semble satisfaisant. Toutefois, nous déplorons que les crèmes dessert soient exclues du dispositif alors que ces produits sont assimilés par les consommateurs à des produits laitiers.
Pour la viande, nous demandions un seuil de 5 % afin que l’ensemble des produits transformés à base de viande soient étiquetés. Nous regrettons donc que celui-ci ait été fixé à 8 % puisqu’il permettra à des produits, notamment d’entrée de gamme, de ne pas être concernés par l’étiquetage.
Par exemple, certains raviolis pur bœuf ou spaghettis bolognaise qui avaient été impliqués dans la fraude à la viande de cheval échapperont au dispositif. Tout comme certains autres produits, tels des quenelles, des paellas, des couscous, des tartiflettes, des pasta box, des crêpes fourrées, des pizzas.
Par ailleurs, pour certains produits dont la quantité de viande est très proche de 8 %, nous espérons que les professionnels n’en profiteront pas pour revoir leurs formules à la baisse afin d’échapper au dispositif.

La CLCV rappelle qu’il s’agit d’une expérimentation qui sera suivie d’une évaluation. Gageons que celle-ci sera concluante et que pour une meilleure transparence envers les consommateurs, elle sera déployée sur l’ensemble des produits (les crèmes dessert mais aussi les plats contenant moins de 8 % de viande).
Enfin, nous aimerions que cette initiative puisse servir de déclencheur à une généralisation de l’indication de l’origine des ingrédients des produits alimentaires dans l’ensemble des pays européens, comme le réclament depuis des années les consommateurs.

Qualité des pêches et des tomates en grande distribution : pas fameux !

 

En juin et juillet, la CLCV a reconduit au niveau national, pour la 7e année consécutive, son enquête de satisfaction sur la qualité des fruits d’été auprès de plus de 850 consommateurs. Nos bénévoles ont organisé plus de 50 dégustations dans 28 départements, dont le Finistère, afin de recueillir l’avis des consommateurs sur la qualité des pêches blanches et des tomates. Les tomates testées étaient toutes d’origine française tandis que 58 % des pêches blanches provenaient d’Espagne.

Notre enquête montre, à nouveau, que la qualité n’est pas au rendez-vous pour les consommateurs et qu’il n’y a pas de relation entre le prix et la qualité.

Concernant les tomates, dont le prix moyen est de 2,3 €/kg, ce qui est très cher pour un fruit de saison, la qualité globale reste relativement décevante avec seulement 32 % des consommateurs satisfaits (contre 38 % en 2015). Autre enseignement : payer plus cher ses tomates ne semble pas constituer une garantie de satisfaction. De plus, les catégories proposées en rayon (rondes, en grappes, côtelées) semblent également n’avoir aucune pertinence sur le plan de la qualité.

S’agissant des pêches blanches, dont le prix moyen est de 3 €/kg, ce qui est très cher pour un fruit de saison, le résultat est certes meilleur : 51 % des panélistes satisfaits, mais, avec 28 % de répondants qui les qualifient de « ni bonnes, ni mauvaises », des progrès importants restent à faire sur la qualité. Ici aussi, payer plus cher ses pêches ne permet pas d’avoir des fruits plus savoureux. Concernant les catégories, les pêches plates paraissent davantage satisfaire les consommateurs que les pêches rondes (62 % contre 44 %) sans toutefois emporter totalement leur adhésion. Côté origine, les pêches espagnoles paraissent légèrement plus appréciées que les françaises (48 % contre 42 % pour les pêches rondes).

Les résultats de cette 7e édition montrent notamment que les prix et les catégories des fruits testés ont très peu d’impact sur la qualité, alors que les consommateurs en sont pourtant persuadés. En outre, avec 73 % d’avis négatifs sur l’ensemble des fruits vendus en grande distribution, il est grand temps qu’une mobilisation de l’ensemble des professionnels intervienne. Ce constat n’est pas nouveau et des solutions existent.

La CLCV rappelle quelques pistes d’amélioration : le choix de variétés vraiment goûteuses, l’optimisation des dates et techniques de cueillette pour garantir une maturité satisfaisante des fruits en rayon, une réelle formation des chefs de rayon garantissant de bonnes pratiques de stockage et de présentation.

Télécharger la brochure BIO

La CLCV du Finistère a écrit une brochure sur l'alimentation bio. Cette brochure peut être téléchargée en cliquant sur ce lien.